Mercredi 13 juillet 2022, les exportations de pétrole ont repris via les ports de Brega et de Zueitina, après que la National Oil Corporation (NOC) ait annoncé la levée de la force majeure, qu'elle avait annoncée il y a environ quatre mois.
La société a déclaré dans un communiqué que "le pétrolier (Ebla) est en route pour charger une cargaison de condensat, après qu'il ait été techniquement accepté par la compagnie de Syrte".
La force majeure est une protection juridique contre la responsabilité découlant de l'incapacité des parties contractantes du secteur pétrolier à remplir leurs obligations à la suite d'événements indépendants de la volonté de ces parties contractantes.
Sanalla (photo), ancien membre du Conseil d'administration de la NOC, a déclaré qu'une équipe de spécialistes menait des négociations pour permettre aux pétroliers de faire escale dans les deux ports de Brega et Zueitina et de démarrer la reprise de la production pour les champs des sociétés Waha et Mellitah, dans l'espoir que la crise se résoudra.
Il a ajouté que « ces derniers jours, des communications avaient été établies avec la garde des installations pétrolières et le chef de la commission de l'énergie de la Chambre des représentants libyenne ».
Il a poursuivi : "Une conviction s'est dégagée sur l'importance de la charge du condensat pour résoudre la crise de pénurie de gaz dans la région de l'Est, et pour assurer l'alimentation des stations Zueitina et North Benghazi, ainsi que la station Sarir, dès que la production des champs de la Waha Company commenceront."
Dans le communiqué, la Libyan National Oil Corporation a rassuré le marché pétrolier sur le fait que "la Libye continuera à s'acquitter de ses responsabilités et à maintenir un flux régulier de pétrole vers les marchés mondiaux".
Elle a souligné que "des instructions ont été données aux entreprises pour augmenter progressivement les capacités de production de pétrole et de gaz naturel".
Depuis le 17 avril 2022, le secteur pétrolier en Libye a été témoin d'une vague de fermetures de champs pétrolifères et de ports par des groupes tribaux dans le sud, le centre, le sud-ouest et l'est.
Ces groupes ont demandé au chef du gouvernement d'union, Abdel Hamid Dbaiba, de passer le pouvoir au gouvernement de Fathi Bashagha, nommé par la Chambre des représentants début mars. Dabaiba avait refusé de passer le relais sauf à un gouvernement mandaté par un parlement nouvellement élu.
Mardi, le gouvernement d'unité nationale libyen a annoncé un changement au sein du conseil d'administration de la National Oil Corporation, nommant Farhat Omar bin Qadara à la place de Mustafa Sanalla.
Hier soir, le ministère du Pétrole et du Gaz a salué la décision du Conseil des ministres du gouvernement d'unité nationale dirigé par Dbaiba, de nommer un nouveau conseil d'administration pour la National Oil Corporation.