Six missiles ont été lancés , vendredi 28 janvier , contre l'aéroport international de la capitale irakienne, Bagdad, causant des dégâts aux structures. Les sources de sécurité ont précisé que l'attaque n'avait fait aucune victime. Il s'agit de la dernière d'une série d'attaques que les États-Unis imputent aux milices liées à l'Iran.
Des roquettes ont touché des pistes et des aires de stationnement "Un avion civil a été endommagé". L'avion touché par une des roquettes était un Boeing 767, de la compagnie publique Iraqi Airways. Il n'était pas en service mais en réparation.
Aucun groupe n'a revendiqué l'attaque. Les attaques sont rarement revendiquées, mais sont régulièrement attribuées à des factions pro-iraniennes, exigeant que les troupes américaines déployées pour aider les forces irakiennes à combattre le groupe État islamique quittent le pays.
Kuwait Airways annonce la suspension temporaire de ses vols vers l'Irak
Kuwait Airways a annoncé samedi à l'aube, la suspension temporaire de ses vols vers l'Irak, compte tenu des conditions actuelles et ce, quelques heures après une attaque au missile ayant visé l'aéroport international de Bagdad.
Le transporteur national koweïtien a déclaré, dans un communiqué rendu public sur son compte Twitter : "Nous voudrions signaler que les vols vers la République d'Irak ont été temporairement suspendus, conformément aux instructions émises par l'Administration générale de l'aviation civile koweïtienne".
Et la même source d'ajouter : "Vous serez informés des derniers développements et des instructions émises par l'Administration générale de l'aviation civile".
Plusieurs attentats en janvier à Bagdad
Le dernier épisode qui a secoué la capitale irakienne remonte au 17 janvier. Deux bombes avaient explosé dans le quartier de Karrada, au centre de la capitale, près du siège du groupe Cihan et de la Banque du Kurdistan. Outre des dégâts matériels aux bâtiments visés, les explosions avaient fait 2 blessés, dont un gardien. Ces attentats pourraient être en lien avec une autre explosion ayabt visé le siège de la coalition parlementaire Taqaddum, liée au président du Parlement, Mohammed al-Halbousi , le 14 janvier. Peu de temps après, une explosion similaire a frappé le siège de l'alliance Azm, liée au politicien sunnite Khamis al-Khanjar, qui a été lui-même attaqué par des hommes non identifiés à moto. Plus tard, le Le 16 janvier, un engin explosif a été lancé sur le bureau d'un autre représentant du Taqaddum, Abdul-Karim Abtan al-Jubou, dans le sud de Bagdad. Le député a indiqué que le bureau était vide au moment de l'explosion, vraisemblablement causée par une grenade.
Parmi les attentats de 2022, il est important de mentionner l'attaque au missile qui, le 13 janvier , a frappé la zone verte de Bagdad, une zone fortifiée qui abrite des institutions gouvernementales et des ambassades, dont celle des États-Unis. Les forces de sécurité irakiennes ont signalé qu'"une série de missiles" avaient été lancés depuis la région d'al-Dora, dans le sud de Bagdad. Bien que l'attentat n'ait pas été revendiqué, il faut rappeler que, ces dernières semaines, de nombreux attentats ont visé des cibles américaines en Irak.
Toujours des violences liées à l'Etat islamique
L'Irak fait face également aux attaques des restes de l'Etat islamique. Des cellules du groupe sont toujours actives et continuent à mener des attaques. Celles-ci se produisent principalement dans les trois régions du soi-disant "Triangle de la Mort": provinces de Diyala, Salaheddine et Kirkouk. En Syrie voisine, les offensives de l'État islamique suscitent une inquiétude croissante. Au moins 180 détenus et militants, ainsi que 27 membres des Forces démocratiques syriennes (SDF), sont morts au cours de l'assaut lancé par les combattants de l'État islamique contre la prison de Ghweyran (Hasaké) le 20 janvier. L'assaut des jihadistes avait pour but de libérer des membres de l'organisation islamique.