Depuis que les djihadistes sont en difficultés du côté du Mali, ceux-ci sont de plus en plus présents et menaçants vers les pays côtiers.
L'alerte a été donnée signalant la présence d'hommes armés dans la région de l’Est du Burkina près de la frontière togolaise depuis le 13 février 2022.
Les habitants des villages de Tibadi, Folpodi, Bonkada ou encore Oumpoundeni, ont été sommés par des groupes armés d'évacuer la zone. Selon nos confrères de rfi, depuis le dimanche 13 février 2022, les réseaux de téléphonie ne fonctionnent plus dans une partie de la région, les installations ont été sabotées par les groupes armés. Dans cette région de l’Est du Burkina, seule la commune de Pama, reste encore sure pour le moment et c’est vers elle que les populations des villages environnants ayant reçu l’ultimatum des groupes armées, se dirigent.
« Ils nous donnaient 24h pour quitter le village », indique un témoins à rfi. Un ex-élu local a ajouté « Une vingtaine de jeunes de la commune de Pama ont été enlevés, mais six personnes ont été relâchées quelques heures après ».
Des hommes armés ont été signalés non loin de la frontière togolaise notamment sur la route allant de Kompienga à la frontière du Togo. La situation est particulièrement inquiétante dans la région car, « pour la première fois, des hommes armés non étatiques ont effectué une opération de contrôle sur la route allant de Kompienga à la frontière du Togo ». Des membres de Groupes Armés Terroristes (GAT) vérifient es identités de toutes les personnes qui empruntent le tronçon de cette route. Chacun sait que les groupes armées djihadistes opèrent généralement sur des motos.
L’inquiétude est grande au sein de la population car beaucoup pensent que l’objectif de ces hommes serait d’encercler la commune de Pama.
Dans un précédent article, nous avons expliqué que les mouvements djihadistes voulaient étendre leurs menaces vers les pays côtiers notamment le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.