Six civils ont été tués, dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 février 2022, au cours de deux attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, où les islamistes multiplient les exactions, a-t-on appris auprès des autorités administratives de la région.
Dans la nuit de lundi à mardi, « vers 23 heures (heure locale) une horde de terroristes lourdement armés de la secte Boko Haram, et à bord de plusieurs motocyclettes, a attaqué le village Gaboua situé dans le canton Koza », département du Mayo Sava, a indiqué le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.
« Quatre civils ont été tués, des domiciles cambriolés et des denrées alimentaires emportées par les terroristes qui ont, d’ailleurs, incendié des maisons », a précisé le gouverneur.
Selon lui, un autre groupe a attaqué lundi soir vers 23 heures le village Kotserethe situé vers Mora dans le département du Mayo Sava.
« Deux civils ont été tués, des bétails des villageois ont été emportés vers les montagnes », a souligné le gouverneur de l’Extrême-Nord ajoutant qu’une autre tentative d’attaque de Boko Haram dans le village Sandawadjiri, vers Kolofata, a été repoussée par l’armée et les assaillants se sont repliés vers le Nigéria voisin.
« Les troupes restent en alerte maximale dans toute la région de l’Extrême-Nord et au-delà des frontières afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l’hydre terroriste Boko Haram qui semble avoir repris du poil de la bête suite à la restructuration interne de son idéologie », a souligné le général Bouba Dobekréo, commandant du secteur 1 de la Force Mixte Multinationale (FMM) de lutte contre Boko Haram.
L’Extrême-Nord du Cameroun, près de la frontière nigériane, est régulièrement le théâtre d’attaques de ce groupe islamiste originaire du nord-est du Nigeria.
La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le nord-est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins.
Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions d'autres ont dû fuir leur domicile, selon l’ONU.