Le ministère de la Défense du soi-disant gouvernement intérimaire syrien a lancé le 27 février une vaste opération de sécurité contre les «terroristes» et les «criminels» dans les zones occupées par la Turquie dans le nord et le nord-est de la Syrie.Dans un communiqué, le ministère a déclaré que l'Armée nationale syrienne (ANS)(photo ci-dessus) ciblerait «les cellules terroristes, les gangs criminels et les restes de groupes terroristes» pendant l'opération.
«Le slogan de l'ANS dans cette opération est d'éradiquer le terrorisme, d'étendre la sécurité et la stabilité, de préserver les droits de l'homme et d'adhérer aux dispositions du droit international», indique le communiqué.
Le ministère de la Défense a affirmé que l'opération avait été lancée à la suite d'une réunion entre le gouvernement intérimaire et les commandants de l'ANS.
Cependant, des problèmes sont rapidement apparus en raison du manque de réelle coordination. Le Jabhat al-Shamiya (Front du Levant)(photo ci-dessous), l'une des factions les plus importantes de l'ANS, a empêché toute force participant à l'opération d'entrer dans ses zones. Une autre faction de l'ANS, Ahrar al-Sharqiyah, a pris une position similaire.L'opération, qui semble être un échec complet, a été vivement critiquée par les militants de l'opposition. L'ANS a mené plusieurs opérations similaires au cours des dernières années, qui ont toutes échoué.
Les zones occupées par la Turquie dans le nord et le nord-est de la Syrie ont subi une série d'attentats à la bombe au cours des trois dernières années. Des centaines de personnes ont été tuées ou blessées.
La nouvelle opération est davantage un coup de propagande. Selon certains militants, les membres de l'ANS faciliteraient eux-mêmes les attentats à la bombe et les activités criminelles dans les zones occupées par la Turquie en échange de pots-de-vin.