Grande Bretagne : Une arrestation importante après l'attentat du 15 septembre à Londres
La police britannique a procédé samedi 16 septembre à l'arrestation "importante" d'un suspect de 18 ans. Dans la foulée de cette arrestation, la police a lancé une perquisition à une vingtaine de kilomètres de Londres. Les En attendant, les autorités ont relevé le niveau de menace à "critique" au lendemain de l'attentat qui a fait 30 blessés dans le métro de la capitale.
Perquisition à Sunbury-on-Thames
La police a investi en début d'après-midi un logement d'un quartier résidentiel de Sunbury-on-Thames, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Londres, et était "en train de le perquisitionner", a-t-elle annoncé dans un communiqué. Elle a fait évacuer les habitations alentour, et établi un cordon de sécurité d'un rayon de 100 mètres. "Aucune autre arrestation n'a été menée", a-t-elle souligné.
Un suspect de 18 ans interpellé à Douvres
"Nous avons fait une arrestation importante dans notre enquête ce matin", s'est félicité Neil Basu, un responsable de l'antiterrorisme au sein de la police, cité dans un communiqué.
Le suspect a été arrêté vers 07H50 (06H50 GMT) par la police du Kent (sud-est de l'Angleterre) "dans la zone portuaire de Douvres" en lien avec des faits "terroristes", a précisé la police. Le port de Douvres est un point de transit vers l'autre rive de la Manche, notamment les ports français de Calais et belge d'Ostende.
Le suspect était maintenu samedi en garde à vue dans un poste de police local avant son transfert vers Londres "plus tard dans la journée", a indiqué la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, dans un message télévisé diffusé à l'issue d'une réunion d'urgence du gouvernement.
Progrès rapides, selon la police
L'attentat - le cinquième en six mois au Royaume-Uni - est survenu vendredi dans une rame en pleine heure de pointe, vers 08h20 (07h20 GMT), dans la station de Parsons Green, située dans un quartier aisé du sud-ouest de Londres
"C'est une enquête qui avance très vite. Nous avons réalisé des progrès considérables (...) et nous continuerons à faire de notre mieux pour réduire les menaces dans ce pays", a déclaré la patronne de la police londonienne, Cressida Dick, sur la BBC.
Alerte au niveau "critique"
Craignant une autre attaque "imminente", le centre britannique d'analyse du terrorisme a maintenu samedi à "critique" le niveau d'alerte terroriste, relevé la veille à ce maximum pour la deuxième fois en quelques mois. "Bien que nous soyons satisfaits des progrès accomplis, l'enquête se poursuit et le niveau de menace est maintenu à critique", a indiqué Neil Basu.
"Nous invitons le public à demeurer vigilant et à ne pas s'inquiéter", a voulu rassurer Mme Rudd.
Theresa May a annoncé, dans un message télévisé vendredi 15 septembre, que des militaires seraient déployés sur des sites clés non accessibles au public pour permettre un renforcement de la présence de policiers dans les endroits publics, notamment les transports.
En tout, 1.000 policiers seront donc redéployés "à travers le pays", selon Mark Rowley, tandis que "jusqu'à 1.000 militaires" seront affectés dès samedi sur des sites stratégiques comme des centrales nucléaires ou des infrastructures clés, selon le ministère de la Défense interrogé par l'AFP.
L'attentat de Londres revendiqué par l'Etat islamique
Qualifié de "terroriste" par la police et commis au moyen d'un engin explosif artisanal, l'attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique.
Dernier bilan de l'attentat du 15 septembre dans le métro de Londres
Selon un nouveau bilan publié par les services de santé samedi matin, 30 blessés, aucun n'étant grièvement atteint, ont été traités à l'hôpital, pour des brûlures notamment. Seuls trois d'entre eux étaient encore hospitalisés samedi. Le bilan aurait pu être bien pire, selon Theresa May, qui a estimé vendredi que "
l'engin explosif était destiné à faire d'énormes dégâts".
Les restes de la bombe examinés
Les restes de la bombe sont examinés par des scientifiques, selon la police. Interrogée par l'AFP, celle-ci n'a pas souhaité commenter des informations de médias britanniques selon lesquelles le retardateur de la bombe n'avait pas fonctionné, et l'engin contenait des clous et du TATP, un explosif prisé des jihadistes.
La situation était revenue à la normale samedi à la station de métro Parsons Green.
Le Royaume-Uni a été frappé ces derniers mois par une vague d'attaques qui ont fait 35 morts, dans un contexte de multiplication des attentats jihadistes en Europe.
La station de métro de Parsons Green choisie pour tuer un maximum d'enfants
Détail inquiétant : Les enquêteurs pensent que le choix par les terroristes de la station de métro de "Parsons Green" n'est pas fortuite.
A ce moment de la journée, le train sur cette ligne de métro est rempli d'écoliers, car il y a trois écoles secondaires publiques dans le district: Fulham Boys, The London Oratory et Lady Margaret Hall, ainsi qu'un certain nombre d'établissements d'enseignement privés.