L'armée américaine a lancé des frappes aériennes sur des positions de milices pro-iraniennes dans l'est de la Syrie. Les raids aériens ont été réalisés en représailles au bombardement de cibles américaines, a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Selon un haut responsable du ministère de la défense U.S., les raids ont été menés par deux F15-E Strike Eagles qui ont largué sept JDAM de 250 kg sur 7 cibles. Toutes les bombes ont atteint leurs cibles.
Il a ajouté que les frappes avaient été ordonnées par le président américain Joe Biden "en réponse aux récentes attaques contre le personnel militaire américain et de la coalition en Irak, et à la menace continue pesant sur ces troupes".
Les frappes ont pris pour cible le secteur de la base Imam Ali, dans la région de la ville syrienne de Boukamal, à la frontière syro-irakienne. Les infrastructures de la base sont notamment utilisées par les milices Kataëb Hezbollah et les brigades Sayyid al-Shuhada qui font partie du Hashd al-Chaabi, la coalition de groupes para-militaires principalement chiites et pro-iraniens. A noter que le Hashd al-Chaabi est intégré à l'armée irakienne. Les frappes ont également pris pour cible un passage utilisé par les milices pour déplacer des armes et d'autres marchandises à travers la frontière.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a précisé que les frappes avaient été menées avec le soutien des autorités irakiennes, qui ont fourni des informations de renseignement.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté qu'au moins trois camions chargés d'armes et de munitions avaient été détruits. Les rapports divergent sur le nombre des combattants pro-iraniens tués et blessés. L'OSDH parle de 22 combattants pro-iraniens tués. Mais, selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby, le raid aurait tué un milicien et blessé deux autres.
De leur côté, les milices pro-iraniennes n'ont reconnu qu'un mort et plusieurs blessés légers. Les médias iraniens affirment que les milices avaient été informées à l'avance et évacué leurs positions, ce qui explique, selon eux, le faible nombre de victimes.Photo du combattant chiite irakien pro-iranien Sayed Rahi Al-Sharifi, tué au cours des bombardements.
Les autorités syriennes ont confirmé les frappes aériennes, sans fournir d'informations sur les pertes.
Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné les actions des États-Unis en Syrie. A noter que le Pentagone avait informé Israéliens et Russes que des frappes aériennes allaient être menées, quelques minutes avant qu'elles n'aient lieu.